mardi 9 juin 2009

Rassemblons toutes nos forces le 13 juin




Depuis janvier, le mouvement syndical, en réussissant à taire ses divisions, a engagé une série de mobilisations de grande ampleur. Des millions de personnes dans la rue ont permis d’obtenir quelques résultats.

Ainsi le Fonds d’investissement social a pris corps. Les premiers projets se mettent en route. Mais il va falloir passer à la vitesse supérieure. Former plutôt que licencier, élever le niveau général de qualification des salariés, maintenir le lien avec l’entreprise… sont autant d’objectifs de plus en plus partagés. Mais l’essentiel est de les traduire dans des dispositifs concrets modifiant le quotidien des salariés.

Après des mois d’attentisme, le patronat a enfin daigné ouvrir une négociation sur les conséquences sociales de la crise. Il faut des mesures rapides améliorant l’accès au chômage partiel, faisant le lien avec les formations qualifiantes, réduisant les précarités…

Il est indispensable que la délibération sociale débutant le 22 juin aborde la gouvernance des entreprises. Renforcer la place des représentants des salariés face aux décisions qui engagent l’avenir de l’entreprise et de ses salariés ; disposer de nouveaux droits afin de parvenir à une autre distribution des richesses… C’est essentiel pour remettre le social à la place qu’il devrait toujours avoir dans la vie économique.

Sans pression forte, nous aurons du mal à atteindre ces objectifs. Notre présence massive dans les manifestations du 13 juin est le moyen d’affirmer au patronat comme au gouvernement la détermination sans faille de la CFDT. Au patronat, parce que la négociation qui s’engage doit déboucher sur des résultats à la hauteur de l’exigence sociale imposée par la crise. À l’État employeur, parce que les salariés des fonctions publiques n’acceptent pas une politique d’emploi répondant aux seuls critères comptables. Au gouvernement, parce qu’une politique fiscale plus juste et l’abandon de la défiscalisation des heures supplémentaires sont des impératifs.

Toutes nos capacités à nous mobiliser doivent être mises en œuvre. Nous devons rassembler toutes nos forces le 13 juin. Chacun doit prendre ses dispositions et être dans la rue ce samedi sous les bannières d’une CFDT que l’on doit plus que jamais voir s’afficher sans complexe.

Après les mobilisations des 19 janvier, 29 mars et 1er mai, les euromanifestations de la mi-mai et la journée du 26 mai, il faut faire très fort le 13 juin.