mercredi 27 mai 2009

Mobilisation du 13 juin



Maintenir la pression

pour obtenir des résultats



Les huit organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA, ont tenu une conférence de presse commune au siège de la CFDT, le 26 mai, pour présenter leur nouvelle plateforme commune de revendications en vue de la journée nationale de mobilisation du samedi 13 juin.

Ce nouveau document, court et synthétique, est issu de la déclaration commune du 5 janvier, dont il reprend les mesures les plus urgentes pour les salariés touchés par la crise. Les organisations syndicales appellent le gouvernement à « mettre le social centre de la politique économique ». Pour cela l’intersyndicale lui demande de revaloriser les salaires, les minima sociaux, les pensions et les retraites, de mettre en œuvre un plan réellement ambitieux pour l’emploi des jeunes et de prolonger l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fin de droit. Parallèlement il est demandé la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires et la mise à contribution des stock-options « au financement des mesures sociales ». L’Etat employeur est pour sa part sommé de renoncer dans les fonctions publiques aux suppressions d’emplois prévues pour 2009 et 2010.

Les huit organisations syndicales interpellent également le patronat qui, comme le précise Marcel Grignard, « par son immobilisme depuis le début de la crise, porte un grande responsabilité dans le retard mis à s’attaquer à la situation sociale actuelle ». Il est ainsi demandé aux employeurs d’ouvrir au plus vite des négociations sur les salaires, la répartition et la redistribution des richesses produites dans les entreprises, ou encore sur l’amélioration de l’accès au chômage partiel, tant sur la durée qu’au niveau de l’indemnisation, associé à des formations qualifiantes.

Maintenir la pression pour obtenir des résultats

Pour la CFDT, « il s’agit de revendications articulées autour d’une meilleure redistribution des richesses de façon à obtenir des avancées concrètes pour les salariés » En effet selon Marcel Grignard, « il est indispensable de maintenir la pression à la fois sur le patronat et sur le gouvernement de façon à obtenir rapidement des résultats significatifs ». Confirmant la volonté de prolonger l’intersyndicale, le secrétaire national ajoute que ce texte « doit permettre une large diffusion des revendications auprès des salariés et d’assurer une forte mobilisation d’ici l’été », notamment lors de la journée nationale d’action du 13 juin. Enfin, Marcel Grignard met en garde gouvernement et patronat : « si d’aventure ils s’obstinent à rester sourds aux revendications légitimes des salariés, ils doivent s’attendre à des démotivations et des rancœurs qui seront dommageables pour tout le monde ! ».

Nicolas Ballot

lundi 11 mai 2009

Intégration des emplois spécifiques de catégorie A





Le décret du 15 avril 2009 prévoit que les agents territoriaux, titulaires d'un emploi spécifique de niveau équivalent à la catégorie A, qui réunissent les conditions de diplômes et d'ancienneté de services fixées à l'article 139 ter de la loi du 26 janvier 1984 et qui exercent les fonctions définies au sein de l'un des statuts particuliers des cadres d'emplois de catégorie A mentionnés au décret n° 2009-414 du 15 avril 2009, sont intégrés à leur demande dans l'un de ces cadres d'emplois.


L'intégration est prononcée par l'autorité territoriale, après avis de la commission administrative paritaire.

jeudi 7 mai 2009

Gouvernement et syndicat se penchent sur la situation des non-titulaires




Ajoutée à l’agenda social à la demande des organisations syndicales, une réunion sur la situation des non-titulaires dans la fonction publique s’est tenue le 5 mai à Bercy.


Première d’une série de quatre, cette réunion a permis de dresser un état des lieux de l’emploi des contractuels (20,8% de la FPT, 13,3% dans la FPH, 11,7% dans la FPE).
Si la part de ces emplois reste stable entre 1996 et 2006, il s’agit, selon le ministre de la Fonction publique André Santini, d’assurer un suivi qualitatif et quantitatif de leur situation dans le contexte de la RGPP et de la crise.

Réalisée fin mars, une étude montre que leurs droits sociaux (chômage, accompagnement au retour à l’emploi) sont similaires à ceux des salariés du privé et que leur situation vis-à-vis de l’emploi ne s’est pas détériorée récemment. Mais de grandes disparités de gestion existent, et l’embauche en CDI, obligatoire après deux contrats de trois ans, est contournée.
Le groupe de travail se propose de vérifier l’application de cette disposition.

Pas de plan de titularisation

Les trois prochains rendez-vous, d’ici mi-juillet, porteront sur la connaissance statistique des non-titulaires, leurs conditions de recrutement et les modalités de gestion de leurs contrats.
La réflexion n’a cependant pas vocation, selon le ministère, à conduire à un plan de titularisation revendiqué par les organisations syndicales qui déplorent aussi que la situation des agents en contrats aidés ne soit pas abordée. Autres absents, les employeurs territoriaux n’ont pas été invités.
«Si l’on veut que ces réunions débouchent sur l’élimination des mauvaises pratiques, il faudra bien qu’ils soient présents», commente Anne Féray, responsable de la situation des personnels à la FSU.

La gazette des communes

mardi 5 mai 2009

Les syndicats annoncent deux nouvelles journées d'action avant l'été








Les huit syndicats français – CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, UNSA –, réunis lundi soir 4 mai en intersyndicale, ont décidé d'organiser deux nouvelles journées de mobilisation le mardi 26 mai et le samedi 13 juin.



La réunion, qui se déroule au siège de la CFTC, a également établi la forme que prendront ces deux journées d'action. Le 26 mai sera "une journée de mobilisation décentralisée dans les modalités diverses en fonction des réalités locales et visant à la participation du plus grand nombre", indique un communiqué lu à la presse à l'issue de la réunion. Le 13 juin donnera lieu à une grande journée de manifestations dans toute la France".

Les représentants des huit organisations syndicales veulent, avec ces mobilisations, continuer d'afficher leur unité et leur détermination face à un gouvernement qu'ils jugent inflexible. Ils ont dû pour cela tirer les leçons de leurs précédentes initiatives.

Les défilés du 1er Mai, organisés unitairement pour la première fois depuis la Libération, ont réuni entre 456 000 et 1,2 million de personnes, plus que lors des précédentes Fêtes du travail, mais moins que lors des journées du 19 mars (entre 1,2 et 3 millions) et du 29 janvier (entre 1,08 et 2,5 millions).

Et le gouvernement, qui y a vu un signe d'"usure des journées nationales d'action à répétition", selon les mots du conseiller social de l'Elysée, Raymond Soubie, a saisi l'occasion pour réaffirmer qu'il n'entendait pas changer sa politique. Le ministre du travail, Brice Hortefeux, a assuré qu'il fera "à l'été, avec les partenaires sociaux, l'évaluation des mesures prises".

Dès ce week-end, l'ensemble des syndicats avaient affirmé qu'ils n'entendaient pas attendre l'été les bras croisés. "Les choses continueront", assurait vendredi soir le leader de la CFDT, François Chérèque.


Le monde - 5 mai 2009