mercredi 18 mai 2011

Rassemblement du 31 mai !


Rassemblement

devant la sous-préfecture de Lorient

à 11h30

le 31 mai 2001.



DÉCLARATION INTERSYNDICALE


Deux poids, deux mesures.

Alors que le gouvernement vient d’alléger l’impôt sur la fortune privant l’Etat de 900 millions d’euros par an, il confirme la rigueur salariale pour tous les personnels des fonctions publiques avec la confirmation énoncée du gel de la valeur du point d’indice pour 2011, 2012 et 2013.

Le gouvernement entérine cyniquement de voir le pouvoir d’achat de 5 millions de salariés poursuivre sa dégringolade : - 10 % en 10 ans.

Il choisit de laisser le salaire minimum de la fonction publique être vraisemblablement rattrapé par le SMIC en juillet prochain pour la 12ème fois depuis juillet 2000.

Il sera alors juridiquement contraint de relever le bas de la grille de 6 points.

L’état employeur est un mauvais employeur.

Il ne rémunère pas ses salariés au minimum légal.

Qu’on ne se cache pas non plus la réalité. La question des salaires dans la fonction publique est toujours traitée d’une façon approximative et pour laquelle du prisme du poujadisme n’est jamais loin.

Que dire aussi des mensonges de notre gouvernement.

Les ministres Baroin et Tron prétendent que le pouvoir d’achat des agents publics aurait augmenté de 10 % depuis 2007.

Tout ceci relève du mensonge.

Nos ministres détournent allègrement les indicateurs statistiques : ce n’est pas la promotion de l’agent des impôts qui permet à l’infirmière ou à l’agent territorial le maintien de son pouvoir d’achat.

De plus les statistiques produites par les ministres ne portent que sur les agents de l’Etat, ignorant la réalité des agents des fonctions publiques de santé et de la territoriale.

La grosse astuce est aussi de s’abriter derrière des mesures d’individualisation : prime, GIPA ou heures supplémentaires qui ne concernent qu’une minorité.

Les mesures générales ne concernent qu’un quart des mesures

En effet, selon le ministère de la Fonction publique, les principaux facteurs de « progression des rémunérations » ont été constituées en 2010 à 52 % par les mesures individuelles, à 23 % par les mesures statutaires et indemnitaires et à 25 % par les mesures générales , évolution de la valeur du point, point additionnels.

Les agents dont le traitement stagne sont de plus en plus nombreux.

Le gouvernement fait état de la GIPA. Mais c’est bien là encore à l’échelle individuelle que le maintien du pouvoir d’achat est mesuré, mais après 4 ans et pour les personnels titulaires.

Pour la fonction publique d’état, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 15,6 % entre 2007 et 2008 et de 20 % entre 2008 et 2009.

Il a augmenté de plus de 13 % dans la fonction publique territoriale.

Profondément inégalitaire, cette politique salariale est de fait disqualifiée par son caractère injuste.

En individualisant systématiquement ces mesures individuelles, le gouvernement justifierait qu’un fonctionnaire recruté aujourd’hui aurait au long de sa carrière un pouvoir d’achat inférieur à celui qui a été recruté il y a dix ans.

Et ce sont les plus jeunes, les femmes, les catégories les moins rémunérées qui sont le plus pénalisés.

De plus, nos ministres oublient d’intégrer l’augmentation du prélèvement pour les retraites intervenu en janvier. Ce prélèvement représentera à terme l’équivalent d’une journée de salaire par mois.

On nous dit qu’il n’y plus d’argent.

Avec les salariés du privé, nous refusons les conséquences de la crise financière. Alors que les actionnaires renouent avec les distributions de milliards d’euros, nous devons nous battre pour la rémunération de notre travail.

Nous affirmons qu’une autre politique salariale est possible.

Nous affirmons qu’augmenter les salaires dans les fonctions publiques est juste et possible.

Des services publics de qualité, cela a un coût et les dépenses de personnels en sont une composante essentielle.

Ce coût augmente en France comme dans tous les autres pays développés. La vraie question est de savoir si ce coût est renvoyé vers les individus ou si il est pris en charge par la collectivité.

Notre exigence de justice sociale conduit à choisir un financement. D’où la question de la fiscalité et de la réforme fiscale.

Les choix du gouvernement sont à l’opposé de cette exigence.

Ils assèchent les ressources publiques et créent les déficits. La part des salaires versés aux fonctionnaires dans les richesses créées ne cesse de reculer.

Actuellement, dans les fonctions publiques, les faibles rémunérations sont sources de précarité : ne pas rémunérer les qualifications de métiers exigeants crée de fait des difficultés de recrutement.

Aujourd’hui, à l’appel de nos organisations syndicales, nous réaffirmons fortement notre attachement au point d’indice, élément central et prioritaire en matière salariale dans la Fonction publique.

Seule la progression du point d’indice permet véritablement de compenser l’inflation et d’assurer une réelle augmentation des salaires, pour tous les fonctionnaires et agents contractuels.

C’est pourquoi avec les organisations syndicales, nous exigeons une augmentation immédiate et conséquente du point d’indice, suivie de l’ouverture d’une véritable négociation sur :

* Les mesures de rattrapage ;

* Une revalorisation des grilles indiciaires ;

* Une véritable politique salariale dans la Fonction publique.