mardi 30 juin 2009

"La CFDT dit non à l'allongement de l'âge de départ à la retraite"




Le Monde publie sous ce titre une interview de François Chérèque dans son édition du 30 juin 2009.






Nicolas Sarkozy vous a invité à faire des propositions sur l'emprunt et les investissements que celui-ci permettrait de faire. Qu'allez-vous suggérer ?
Il faut investir dans l'avenir et se préparer à sortir de la crise par le haut. Nous sommes face à deux grands enjeux : le développement durable et le vieillissement de la population. Industrie propre, énergies renouvelables, transport, santé et équipement sont les domaines d'investissement prioritaires. La formation professionnelle doit accompagner ces mutations.
Le chef de l'Etat a distingué les "bons" et les "mauvais" déficits. Etes-vous d'accord ?
Je partage une chose : il est préférable de faire des déficits pour investir dans un Etat plus moderne et plus réactif plutôt que pour combler des déficits dus à notre incapacité à faire des choix. Mais, dans les deux cas, il s'agit de la transmission d'un héritage négatif, d'une dette pour les futures générations.
Que doit-on faire face aux déficits des comptes sociaux ?
Le chef de l'Etat a parlé d'équité, évoquant en particulier la suppression de certaines niches sociales. La première chose à faire, c'est de supprimer la niche sociale la plus injuste, le bouclier fiscal, et créer une tranche supplémentaire d'impôts pour les plus hauts revenus. Cela permettra de financer toute une partie de la dette produite pendant la crise. La CFDT veut aussi supprimer les allégements de charges et la défiscalisation des heures supplémentaires.
Le discours devant le Congrès a-t-il contribué à refonder le modèle social français ?
C'était un discours assez classique de social-démocrate ! Il est en contradiction avec une bonne partie des décisions prises au niveau social depuis deux ans. Ce sont des mots : attendons les faits pour voir s'il y a un changement de cap.
M. Sarkozy vous donne rendez-vous en 2010 pour la réforme des retraites. Etes-vous d'accord avec un allongement de l'âge de départ à la retraite ?
Non. La CFDT a toujours dit que ce n'était pas une question d'âge mais de durée de cotisation. Reculer l'âge de la retraite pénalise ceux qui ont commencé à travailler jeunes, souvent des ouvriers.
Mais ce n'est pas qu'une question de paramètres. Il y a un problème de calendrier et de promesses non tenues. Xavier Bertrand, alors ministre du travail, s'était engagé en 2008 sur la pénibilité au travail et le problème des poly-pensionnés. Rien n'a été fait. Le gouvernement s'était engagé sur un bilan d'étape en 2010, intégrant une réflexion sur le système et permettant de préparer une réforme à l'horizon 2012. Cette réflexion est abandonnée. Repenser le système prend du temps. Et je me demande si M. Sarkozy ne préfère pas une petite réforme des retraites en 2010, à une date suffisamment éloignée de la présidentielle, plutôt qu'un grand débat en 2012. En tout état de cause, la réforme ne se fera pas sans régler les questions de pénibilité et d'emploi des seniors.
Des syndicats font du financement une question centrale. Qu'en est-il pour vous ?
Certains voulaient taxer la Bourse pour financer les retraites. La crise montre toutes les limites de cette proposition. Dans un système par répartition, le travail doit continuer à financer les retraites. Si on met à contribution la fiscalité, on entre dans un système étatique. Mais il n'est pas interdit de réfléchir à d'autres solutions.
Quel bilan faites-vous des actions entreprises depuis le début de la crise, notamment le Fonds d'investissement social, le FISO, que vous avez voulu ?
Après un mois d'existence seulement, il est difficile de tirer le bilan du FISO. Mais sa logique est la bonne : garder au maximum le lien contractuel entre le salarié et son entreprise. On utilise les périodes de moindre activité ou d'arrêt total pour élever le niveau de formation et de qualification. La logique est différente de celle proposée par le chef de l'Etat avec la généralisation du contrat de transition professionnelle (CTP).
Il a proposé de "maintenir le salaire de tout licencié économique pendant un an", sur le mode du CTP. Cela vous paraît-il souhaitable ?
C'est généreux. Mais la généralisation du CTP risque d'avoir un effet pervers et créer un effet d'aubaine : les entreprises peuvent être encouragées à licencier les salariés afin qu'ils soient à la charge totale des régimes sociaux. Nous préférons le chômage partiel qui maintient le lien avec l'entreprise.
Que préconisez-vous ?
On réfléchit sur des dispositifs répondant à une double problématique : les jeunes qui arrivent sur le marché du travail et manquent de compétence et les seniors qui partent en emportant leur savoir-faire. On propose un dispositif dans lequel les jeunes sont accueillis pendant six mois dans une entreprise et les seniors au chômage partiel sont utilisés pour les accompagner et les former. Le financement pourrait se faire à travers le FISO. On propose aussi de nouveaux chantiers sociaux, dans le cadre du développement durable, encadrés par des seniors au chômage ou en activité partielle.
Les jeunes restent en première ligne. A la rentrée, beaucoup seront sur le marché du travail...
Cette crise a révélé, entre autres, que le discours patronal sur la rigidité du droit français était un leurre. On peut sortir 350 000 personnes du marché du travail en un an, sans plan social, sans débat dans les entreprises, sans indignation collective, par la suppression de l'intérim et des contrats courts. Et ce sont les jeunes qui se retrouvent dans ces emplois et servent de "bouclier social". Les entreprises ont besoin d'un salariat stable, et d'un bouclier social flexible. Elles utilisent les uns contre les autres.
Craignez-vous une multiplication des plans sociaux cet été et une rentrée sociale tendue ?
Beaucoup d'entreprises ont utilisé au maximum les éléments de flexibilité, avec l'utilisation des RTT, des congés de formation, le recours au chômage partiel... mais on arrive au bout de la logique. Cela peut amener en effet à des plans sociaux en nombre dans les six mois qui viennent, y compris dans les grandes entreprises.
Pour la rentrée que proposez-vous que l'intersyndicale fasse, compte tenu de l'échec des dernières manifestations ?
On ne peut se contenter de mesurer notre efficacité à l'aune du nombre des manifestants. Il faut valoriser l'action quotidienne aux côtés des salariés et c'est un vrai problème pour l'intersyndicale. Celle-ci doit arrêter de faire la soupe à la grimace sur les résultats concrets que nous avons déjà obtenus collectivement.

samedi 27 juin 2009

Le blog CFDT Ville de Ploemeur a 1 an...




Déjà 1 an que ce blog fonctionne.

le blog a dépassé les 7000 passages.


Et c'est 125 articles qui ont été mis en ligne
pour vous informer.


Alors pour marquer cette date,
on vous offre une petite blague...








vendredi 26 juin 2009

Vos Questions : Un changement de grade peut-il influencer la notation d’un fonctionnaire ?






Le Conseil d’Etat vient de préciser (n° 312136 du 8 avril 2009) que la complexité du processus des dispositifs de notation ne doit pas faire perdre de vue l’objectif premier de la notation, à savoir évaluer la seule valeur professionnelle de l’agent, indépendamment de son grade.
De ce fait, un changement de grade reste selon la Haute Autorité sans influence sur la notation du fonctionnaire.

Pour mémoire, les notes et les appréciations générales des fonctionnaires expriment la valeur professionnelle. Elles leur sont communiquées (article 17 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983). Les CAP connaissent les notes et appréciations. A la demande des intéressés, elles peuvent en proposer la révision (article 76 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984). La fiche de notation comporte une appréciation d’ordre général exprimant la valeur professionnelle de l’agent et indique, le cas échéant, les aptitudes du salarié à exercer d’autres fonctions dans le même grade ou dans un grade supérieur. S’y ajoutent une note chiffrée comprise entre 0 et 20 et les observations de l’Autorité Territoriale sur les vœux exprimés par l’agent (décret n° 86-473 du 14 mars 1986).



jeudi 25 juin 2009

Fonctionnaires: hausse générale de 0,5% des salaires en juillet 2010



La hausse générale des salaires des 5 millions de fonctionnaires français sera de 0,5% en juillet 2010, a confirmé aux syndicats jeudi le ministre du Budget Eric Woerth, a-t-on indiqué de sources syndicales en marge de la séance annuelle de négociation sur les salaires.

Pour la préparation du budget de l'Etat 2010, Bercy table sur une inflation prévue à +1,2% en 2010.

Le ministre "tient ses engagements pour 2009 et 2010, soit 0,5% en juillet 2009 et 0,3% en octobre 2009, et pour juillet 2010, 0,5%, mais on le savait déjà", a dit à l'AFP la secrétaire générale des fonctionnaires CFDT Brigitte Jumel. Le gouvernement insiste sur la promotion de l'intéressement collectif et des mesures d'augmentation ciblées.

La négociation salariale intervient dans un climat social tendu, alors que 33.754 postes de fonctionnaires doivent être supprimés dans le budget 2010, dont 16.000 dans la seule Education nationale.

Par ailleurs, les syndicats contestent le projet de loi mobilité qui devrait être adopté avant l'été par l'Assemblée nationale après avoir été voté au Sénat l'an dernier.

PARIS (AFP)

vendredi 19 juin 2009

Face aux comptes sociaux, une polémique inutile


En établissant un lien entre le déficit des comptes sociaux creusé par la crise et un éventuel allongement de l’âge de la retraite, le gouvernement fait diversion. Dans la période que nous vivons, cela nous paraît complètement déplacé.

D’autant plus que ce sont les publics seniors qui sont actuellement ciblés par les suppressions d’emplois. Dès lors qu’un grand nombre d’entreprises se trouvent dans l’incapacité de retenir leurs salariés âgés, il est incompréhensible que l’on envisage d’augmenter l’âge de la retraite.

La commission des comptes de la Sécurité sociale met en lumière l’ampleur des déficits sociaux. Mais en braquant les projecteurs uniquement sur les coûts de notre protection sociale au sens large, on occulte ce qui est reconnu par tous : sa considérable valeur ajoutée en tant qu’amortisseur social en temps de crise. Loin de nier l’importance des dépenses supplémentaires générées par la situation économique et sociale, nous estimons cependant que cette qualité de notre système social doit être préservée et que l’État doit s’en porter garant en le soutenant.

Aussi, malgré son refus actuel, le gouvernement ne pourra pas faire très longtemps l’économie d’une contribution des plus hauts revenus. Et c’est pourquoi nous proposons, afin de financer en partie les déficits sociaux, la création d’une tranche supplémentaire d’imposition et la suppression des exonérations fiscales sur les droits de succession en affectant ces produits à la dette. Pour la CFDT, il est évident que ces mesures doivent s’inscrire dans un processus de réforme plus large prévoyant notamment la suppression du bouclier fiscal et les exonérations de charges sur les heures supplémentaires. De même, la question des retraites doit faire l’objet d’une réforme globale. Mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui.

Par ailleurs, en globalisant les comptes sociaux, on mélange des déficits de natures différentes. Les uns sont générés par la gestion de salaires différés (comme les retraites) ou de prestations (comme les allocations familiales), alors que les autres relèvent d’un système, la santé finançant un pan de l’économie qui participe pour 11 % à la création du PIB et emploie plus de deux millions de personnes. Un secteur stratégique pour l’avenir du fait de ses emplois et de sa haute technicité à forte valeur ajoutée.

Certes, il est nécessaire d’améliorer l’efficience de notre système de santé, mais ajouter à son déficit ceux des branches Retraite et Famille, qui ne sont pas du même ordre, n’a pas de sens. Sans sous-estimer l’importance des questions financières, on ne peut considérer cet ensemble de problématiques sous ce prisme unique et réducteur comme le fait le gouvernement. Il relance ainsi une polémique idéologique et inutile. Le débat public mérite mieux.

jeudi 18 juin 2009

Réforme des collectivités et des retraites




Nicolas Sarkozy explore ces deux pistes pour réaliser des économies à long terme sans annoncer de plan de rigueur, en dépit de l'explosion de la dette et des déficits publics. "Le président croit aux anticipations des acteurs économiques", explique l'un de ses conseillers. Hors de question d'annoncer une politique d'austérité qui saperait la confiance et tuerait dans l'œuf toute reprise.

Le président de la République fera de la réforme des collectivités locales un des axes de son discours devant le Congrès, qui réunira députés et sénateurs lundi 22 juin à Versailles.

Il compte faire mentir les Cassandre qui avaient annoncé l'enterrement de la réforme lorsqu'Edouard Balladur avait remis ses propositions en mars 2009. "Il y a une petite musique sur le thème 'il ne va rien faire'. Le président de la République souhaite aller loin sur cette réforme. Elle ne va pas du tout faire pschitt", commente l'entourage de Nicolas Sarkozy. Selon l'Elysée, les enquêtes d'opinion attestent d'un soutien des Français sur ce sujet.

De là à laisser planer la menace d'un référendum en cas de difficulté parlementaire, il n'y a qu'un pas. La rumeur court au Parlement. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, le dément fermement : "Le référendum est une éventualité qui n'a jamais été discutée. Le débat parlementaire se présente plutôt dans de bonnes conditions."

La réforme, pilotée à l'Elysée par Emmanuelle Mignon, n'exige pour l'instant pas de modification constitutionnelle. Le projet de loi devrait être transmis au Conseil d'Etat début juillet, le texte serait adopté lors du dernier conseil des ministres, le 27 juillet, ou au retour de vacances en août. Il serait examiné par le Sénat en première lecture en septembre.

Le but est d'avoir une adoption définitive début 2010. Juste avant les élections régionales, où la droite espère reconquérir quelques régions, même si la bataille s'annonce difficile en dépit du bon score de l'UMP aux élections européennes.

Cette réforme est soutenue par les conseillers financiers du président de la République. Elle permettrait de faire des économies sur plusieurs plans : division par deux du nombre des élus dans les régions et les départements qui siégeraient à la fois au conseil général et à la région; simplification des intercommunalités, etc.

Surtout, l'Elysée cogite sur la manière de maîtriser les dépenses des collectivités locales. "Depuis sept ans, les dépenses de l'Etat ont été très sages. Cela ne s'est pas accompagné d'une maîtrise similaire des dépenses sociales et des collectivités locales", affirme un conseiller de l'Elysée. Et l'on réfute que la dérive soit exclusivement due à l'Etat qui délègue aux collectivités des missions toujours plus vastes sans leur en donner les moyens financiers.

Les plus audacieux rêvent d'un système qui plafonnerait la croissance de leurs dépenses. Il s'agirait d'un casus belli pour la gauche, élue dans les territoires. "Il n'est pas question d'introduire un plafonnement. Ce serait contraire à la Constitution", recadre M. Guéant.
La réforme impliquerait la nomination d'un ministre responsable du dossier. Le nom de Dominique Perben, ancien ministre de la justice, des transports, du logement, circule.

"ÉVITER DE SE LAISSER ENFERMER DANS UN DÉBAT IDÉOLOGIQUE"

Second axe d'économies, les retraites. Il n'est pas certain que Nicolas Sarkozy entre dans les détails devant le Congrès, laissant cette tâche à François Fillon, qui avait conduit la réforme des retraites en 2003. L'Elysée planche sur le sujet, alors que rendez-vous est pris avec les partenaires sociaux en 2010.

L'idée est de reporter l'âge légal du départ en retraite tout en restant souple sur les modalités. "Il faut éviter de se laisser enfermer dans un débat idéologique sur les 60 ans", explique-t-on à l'Elysée, où l'on fait valoir la nécessité de bouger: le taux d'emploi des seniors est le plus faible dans les pays où l'âge légal du départ en retraite est le plus bas: la France et l'Italie. Le couperet de 60 ans inciterait les entreprises à ne plus former leurs salariés à partir de 50 ans et à s'en séparer sans douleur à l'approche des 60 ans.

L'Elysée ne remet pas en cause le pouvoir d'achat des retraités mais veut continuer dans l'esprit de la réforme de 2003, qui allonge la durée d'activité. Le comité d'orientation des retraites explore l'expérience de la Suède, qui a introduit une retraite à points, dont la valeur est indexée sur le ratio actifs-inactifs.

L'Elysée a noté la modération des syndicats : "Les comptes passeront dans le rouge à partir de 2012. Les syndicats ne seront pas enthousiastes mais ils négocieront sur d'autres sujets comme la pénibilité pour que l'âge de la retraite ne soit pas le même pour l'ouvrier de Sandouville et l'inspecteur général des finances", espère-t-on à l'Elysée.

Arnaud Leparmentier

Le Monde - 18 juillet 2009

samedi 13 juin 2009

500 personnes manifestent à Lorient



Les syndicats qui mobilisaient de nouveau aujourd'hui, ont réuni environ 500 personnes, ce matin, place de l'hôtel de ville de Lorient. Seule FO manquait à l'appel. Après une prise de parole, les manifestants ont fait le tour du centre-ville, avant un retour place de la mairie. Les participants étaient invités à rédiger une carte postale et à la déposer dans des urnes. Elles seront adressées à Nicolas Sarkozy, pour lui demander, entre autres, une meilleure prise en compte des préoccupations sociales des Français. Dans le mouvement, on notait la présence de militants UDB, d'élus socialistes et communistes.

Ouest-france - 13/06/2009

mercredi 10 juin 2009

Travailler plus pour stresser plus



Quatre salariés français sur dix disent souffrir du stress au travail, d'abord parce qu'ils sont débordés, selon un sondage publié ce mercredi.

Vous êtes une femme, cadre sup ? Vous faites partie d'une entreprise de plus de 150 salariés ? Vous avez du mal à dormir, des tensions musculaires, vous êtes irritable avec vos collègues ? Vous avez le profil type du salarié stressé, à en croire le sondage présenté ce matin par le réseau pour l'amélioration des conditions de vie au travail (Anact), en préambule au lancement vendredi de la «semaine pour la qualité de vie au travail».

Principal résultat de ce sondage réalisé fin mars auprès de 1000 salariés: quatre salariés sur dix se disent stressés, soit environ 8 millions de Français. Dont 13% très stressés. Et ce stress provient pour l'écrasante majorité d'entre eux de leur travail: parmi ces 41% de salariés stressés, 60% attribuent leur stress exclusivement au travail, et 38% l'expliquent conjointement par la vie professionnelle et personnelle.

Qui sont les plus stressés, quels sont les facteurs, comment les salariés font face ? Les grandes lignes du sondage.

Les femmes et les cadres en première ligne

Les femmes, habituées de la double journée, sont d'abord stressées par leur difficulté à concilier vie professionnelle et personnelle: elles sont 41% à attribuer leur stress à ces deux volets, contre 32% des hommes.

Sans surprise, les cadres se disent particulièrement stressés: 47% des CSP et 57% des cadres supérieurs. Ils avancent pour premier facteur de stress la charge de travail trop importante. Ils sont aussi les plus nombreux à se sentir seuls dans le travail (21% contre 15% pour la moyenne des salariés).

Trop de travail, trop de stress

Pour les cadres comme pour l'ensemble des salariés, la surcharge de travail est le plus souvent citées comme premier facteur. Suivent, dans la même ligne, le fait de devoir mener plusieurs tâches de front, le sentiment de ne pas être rémunéré à sa juste valeur, loin devant le manque de reconnaissance ou l'exigence de travailler plus par rapport à leurs capacités. Le manque de moyens et la flexibilité imposée sont aussi des facteurs très souvent cités.

Côté relations de travail, un tiers des salariés disent ne pas âtre suffisamment soutenus par leur patron.

Enfin, les nouvelles technologies (mail, iphone ou autre), parfois chronophages et qui induisent une disponibilité partout et tout le temps, sont citées par 20% des salariés sondés.

Je vais bien, tout va bien

La première réaction des salariés face au stress est de «faire avec», et ce plutôt seul. Un salarié stressé sur deux dit faire comme si de rien n'était. «Le stress n'est pas encore perçu comme un phénomène anormal dans le monde du travail. Pour certains, ça fait même partie de la noblesse du métier. Donc comme on trouve ça normal, on trouve ça normal de faire face seul», relève Jean-Baptiste Obéniche, directeur général de l'Anact.

Les salariés stressés se débrouillent donc en cherchant du soutien auprès de leur famille et en trouvant des dérivatifs dans des activités sportives ou artistiques, mais aussi dans des addictions (tabac, alcool, nourriture...).

Seuls 16% des salariés parlent du stress au médecin du travail, sans doute par crainte d'être jugés inaptes, avance l'Anact. Ils sont en revanche 26% à avoir consulté leur médecin traitant dans l'année, 39% chez les personnes stressées. Et pas moins de 14% des salariés disent suivre un traitement lié à leur état de stress.


Libération - 10 juin 2009

mardi 9 juin 2009

Rassemblons toutes nos forces le 13 juin




Depuis janvier, le mouvement syndical, en réussissant à taire ses divisions, a engagé une série de mobilisations de grande ampleur. Des millions de personnes dans la rue ont permis d’obtenir quelques résultats.

Ainsi le Fonds d’investissement social a pris corps. Les premiers projets se mettent en route. Mais il va falloir passer à la vitesse supérieure. Former plutôt que licencier, élever le niveau général de qualification des salariés, maintenir le lien avec l’entreprise… sont autant d’objectifs de plus en plus partagés. Mais l’essentiel est de les traduire dans des dispositifs concrets modifiant le quotidien des salariés.

Après des mois d’attentisme, le patronat a enfin daigné ouvrir une négociation sur les conséquences sociales de la crise. Il faut des mesures rapides améliorant l’accès au chômage partiel, faisant le lien avec les formations qualifiantes, réduisant les précarités…

Il est indispensable que la délibération sociale débutant le 22 juin aborde la gouvernance des entreprises. Renforcer la place des représentants des salariés face aux décisions qui engagent l’avenir de l’entreprise et de ses salariés ; disposer de nouveaux droits afin de parvenir à une autre distribution des richesses… C’est essentiel pour remettre le social à la place qu’il devrait toujours avoir dans la vie économique.

Sans pression forte, nous aurons du mal à atteindre ces objectifs. Notre présence massive dans les manifestations du 13 juin est le moyen d’affirmer au patronat comme au gouvernement la détermination sans faille de la CFDT. Au patronat, parce que la négociation qui s’engage doit déboucher sur des résultats à la hauteur de l’exigence sociale imposée par la crise. À l’État employeur, parce que les salariés des fonctions publiques n’acceptent pas une politique d’emploi répondant aux seuls critères comptables. Au gouvernement, parce qu’une politique fiscale plus juste et l’abandon de la défiscalisation des heures supplémentaires sont des impératifs.

Toutes nos capacités à nous mobiliser doivent être mises en œuvre. Nous devons rassembler toutes nos forces le 13 juin. Chacun doit prendre ses dispositions et être dans la rue ce samedi sous les bannières d’une CFDT que l’on doit plus que jamais voir s’afficher sans complexe.

Après les mobilisations des 19 janvier, 29 mars et 1er mai, les euromanifestations de la mi-mai et la journée du 26 mai, il faut faire très fort le 13 juin.

lundi 1 juin 2009

Vos questions: La révision de la notation


PROCEDURE DE REVISION DE NOTE ET/OU APPRECIATION

- Tout titulaire doit signer la fiche annuelle :

Il s’agit simplement de reconnaître que le supérieur hiérarchique l’a bien communiquée (il est conseillé, avant de signer, d’en faire une photocopie et de garder en archives toutes les notes antérieures).

En cas de désaccord avec la note ou l’appréciation, il est important de faire une demande de révision auprès du Président de la CAP du Centre de gestion du Morbihan.

Délais :

La demande de révision doit être faite impérativement dans les 2 mois qui suivent la signature. En pratique, la demande de révision doit spécifier si elle concerne la note chiffrée, l’appréciation ou les deux. Elle doit être accompagnée d’une lettre expliquant brièvement les motifs de la demande.


Modèle de lettre à adresser au président de la CAP

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur, conformément aux dispositions de l’article 55 de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984, de solliciter de votre bienveillance la révision de ma note ( de mon appréciation, etc...) pour l’année ...

Je vous prie de bien vouloir porter cette requête à la connaissance de la Commission Administrative Paritaire et de me faire connaître les pièces de mon dossier justifiant la note (l’appréciation) dont je demande la révision.

Veuillez croire, Monsieur le Président...

- Pièces à joindre à la demande :

Vous pouvez joindre à la lettre de demande de révision, une note argumentée motivant votre réclamation, en faisant état de votre situation, de vos activités dans la collectivité, des problèmes que vous rencontrez dans l’exercice de votre métier, etc...

Conseil:

Prenez le temps d’échanger avec vos élus paritaires CFDT sur le contenu de l’argumentaire :

La section CFDT ville de Ploemeur (Mairie et CCAS) a deux représentantes en Commission Administrative Paritaire : Une élue en Catégorie B et une élue en Catégorie C.

Prenez contact avec nous pour tous renseignements complémentaires : cfdt56270@gmail.com