jeudi 12 mars 2009

Tous mobilisés, le 19 mars, pour obtenir de nouveaux résultats




Plein écran

à Lorient
Départ devant la maison des syndicats
(bd Cosmao Dumanoir)

à 10 heures



La mobilisation du 29 janvier a commencé à porter ses fruits. La journée d’action du 19 mars doit être l’occasion de maintenir la pression pour prolonger les avancées du sommet social et rappeler le patronat à ses responsabilités.

« Il nous faut réussir le 19 mars comme nous avons réussi le 29 janvier. » Le secrétaire national Gaby Bonnand l’a rappelé : la mobilisation du 29 janvier, qui a rassemblé plus de 2 millions de personnes dans les manifestations, dont 200 000 dans les cortèges CFDT, a permis d’engranger de premiers résultats. Parmi ceux-ci, la suppression des deux derniers tiers de l’impôt sur le revenu pour six millions de foyers fiscaux, la prime de 500 euros pour les demandeurs d’emploi justifiant de deux à quatre mois de travail, l’encouragement à porter le chômage partiel à 75% du salaire brut. Et surtout, l’annonce de la création d’un fonds d’investissement social, revendication phare de la CFDT. Pour François Chérèque, cet outil est l’indispensable complément au plan de relance économique du gouvernement : « Investir dans la recherche et le développement de nouveaux produits est une bonne chose. Mais on ne peut pas faire ces investissements sans investir dans les personnes, pour élever leur niveau de qualification. »

Le fonds d’investissement social, revendiqué par la CFDT et obtenu grâce à la mobilisation du 29, est une véritable avancée, a souligné le secrétaire national Marcel Grignard : « C’est la première fois en France qu’en période de crise, on choisit de former des salariés en difficulté aux métiers de demain. » Au regard de cette ambition, la dotation de l’État de 1,5 milliards d’euros est « insuffisante », a jugé François Chérèque : « Nous souhaitons aller jusqu’à cinq milliards en suspendant le bouclier fiscal pour les plus fortunés et la défiscalisation des heures sup’ », a rappelé le secrétaire général de la CFDT.

Gouvernement et patronat doivent aller plus loin

Ce sentiment que « le compte n’y est pas », face à l’ampleur d’une crise sans précédent, se vérifie également en matière d’emploi public et de pouvoir d’achat. François Chérèque a redit la nécessité d’être nombreux, le 19 mars prochain, pour permettre d’« aller plus loin » sur cette question, « avec une direction principale, conditionner les allégements de charges à des accords salariaux dans les entreprises ». Une façon, pour le secrétaire général de la CFDT, de rappeler le patronat à ses responsabilités face à la crise.

Pour la CFDT, le positionnement décalé du patronat par rapport à ce que vivent les salariés traduit la nécessité d’aller plus loin sur la question de la gouvernance des entreprises, « qui doit associer les salariés aux choix stratégiques des entreprises et des modalités de production et de répartition des richesses ».

Plus forts et plus visibles

« Les portes sont entrouvertes sur le pouvoir d’achat et le fonds d’investissement social, ouvrons-les ! » François Chérèque a rappelé l’importance d’être nombreux, mobilisés, lors de la journée du 19 mars « pour faire pression sur le patronat et le gouvernement en faveur d’un véritable changement de cap et obtenir de nouveaux résultats pour les salariés ». La CFDT entend bien peser, ce jeudi 19 mars, pour faire valoir sa culture du résultat au profit des salariés, premières victimes de la crise. Le secrétaire général de la CFDT a dit sa conviction d’une mobilisation d’ampleur : « Je suis persuadé que les salariés, étant donné de qu’ils vivent, sont déjà mobilisés. Et qu’ils seront aussi nombreux, dans la rue, que le 29 janvier dernier. » Le fait que 58% des cadres disent soutenir, dans un récent sondage, « le mouvement social du 19 mars prochain » plaide en ce sens.