mercredi 4 avril 2012

Présidentielles: Des tensions entre les syndicats et le président sortant.

A moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle, le ton ne cesse de monter entre Nicolas Sarkozy et les grands syndicats, qui se rejoignent pour condamner les virulentes attaques que leur lance le président-candidat, dans un bras de fer inhabituel. Après avoir dénoncé à plusieurs reprises depuis le début de sa campagne les corps intermédiaires, soupçonnés d'empêcher les réformes, Nicolas Sarkozy a multiplié les attaques contre la CGT et son leader Bernard Thibault, accusés de "faire de la politique".

Lundi, il a étendu ses attaques à la CFDT dont les militants à ArcelorMittal, qualifiés de "permanents", auraient "trahi la confiance des salariés" en faisant "de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés".

La centrale de François Chérèque a riposté avec véhémence, condamnant "ces propos dangereux pour la démocratie". "Nous n'avons pas une position partisane dans cette campagne, mais quand on est attaqués dans le fondement de notre activité et que nos militants dans les entreprises sont attaqués, il est normal qu'on les défende et qu'on dise que cette mise en cause est extrêmement grave pour la démocratie", affirme Marcel Grignard, leader cédétiste.

Français Chérèque avait déjà haussé le ton vendredi, accusant le président-candidat de "manipulation de l'opinion", de "démagogie populiste" en tapant à "bras raccourcis sur les syndicats". Il s'était aussi montré vexé du refus de Nicolas Sarkozy de le recevoir: "une faille dans le dialogue démocratique fort regrettable".