jeudi 22 juillet 2010

10éme étape: A Brest, cap sur la jeunesse !

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Le 20 juillet, le bus faisait escale à Brest, avec la présence de François Chérèque.

En Bretagne, les yeux rivés vers le ciel, on en revient toujours irrémédiablement au temps. « Sur les deux précédentes étapes, on a eu du vent, du soleil…il ne reste plus que la pluie », ironise un militant à l’arrivée de François Chérèque sur le bus. Pourtant, au-delà des clichés qui amusent plus qu’ils n’agacent les militants de la région, la météo a bel et bien un impact sur le travail des saisonniers. « Il est fréquent de voir des employeurs mettre fin au contrat d’un saisonnier pour cause de mauvais temps. Quand la pluie s’installe, les activités nautiques se raréfient – hormis pour quelques téméraires –, les restaurants de bord de plage se vident…et les saisonniers se retrouvent en chômage technique », explique Claudie Mignard de l’UD du Finistère. Pour prévenir ces déconvenues, et pour renseigner tous ceux qui auront la chance de poursuivre la saison – au risque de faire quelques heures supplémentaires –, deux militantes des Services ont sillonné les restaurants de la côte pour distribuer le guide pour les salariés des Hôtels Cafés Restaurants. « Le guide reprend et explique toutes les avancées obtenues par la CFDT pour les salariés en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration », explique Brigitte Prevost. Un plus pour tous les salariés du secteur, qui s’applique aussi aux travailleurs saisonniers souvent peu au fait de leur droits.

Plus tard dans la journée, François Chérèque a échangé avec une dizaine de jeunes adhérents sur leurs parcours et leurs difficultés, avant de débattre avec divers représentants patronaux de la région. « A voir le taux de chômage des jeunes (23,5%) et le bizutage social qu’ils subissent lors de leur entrée sur le marché du travail, on ne peut s’étonner que les jeunes Français soient, parmi les pays européens, les plus pessimistes sur leur avenir ». Et les mesures actuelles ne sont pas pour rassurer les militants présents dans la salle, qui voient de leurs yeux de parents la dérive progressive de l’investissement sur la jeunesse. « Les mesures d’investissement sur l’avenir doivent être sanctuarisées en période de crise. Prôner à renfort de discours libéraux la suppression de la demi-part fiscale lorsqu’un enfant bénéficie d’une allocation logement, c’est refuser d’admettre que de nombreux jeunes ont besoin de se rapprocher des structures d’enseignement ou d’apprentissage dont ils ne peuvent pas toujours bénéficier près de chez eux. C’est pénaliser des familles qui investissent dans la réussite scolaire et professionnelle de leur enfant », expliquait le secrétaire général.